& &
Gros rocher émergeant de la mer Égée, l’île Pélican n’a pas été attribuée lors du traité de Lausanne fixant les frontières entre la Grèce et la Turquie. La bande de Nikos l’explore, persuadée d’être chez elle. Lorsque Mehmet et ses amis turcs accostent à leur tour, les jeunes Grecs, furieux, les bombardent de pierres. De violentes bagarres opposent les enfants à plusieurs reprises, faisant un blessé grave de chaque côté. Pourront-ils s’entendre pour profiter ensemble de ce bout de terrain tant convoité ?
L’auteur brosse rapidement l’histoire des relations entre la Grèce et la Turquie, mêlant au récit quelques événements plus lointains. Son style évocateur permet d’apprécier la beauté des lieux, mais l’intrigue progresse trop lentement pour soutenir l’intérêt. Ce roman peuplé d’enfants conditionnés par un héritage familial ancestral, où la peur, la rivalité et la haine contrecarrent leurs rêves, peut nourrir une réflexion sur l’engrenage de la violence. Le sujet, toujours actuel, est démonstratif; on aimerait que la réalité soit aussi belle que le dénouement.