Louis et la Jeune Fille.

LADJALI Cécile

Louis, jeune soldat de vingt ans, se retrouve dans les tranchées de 14/18 ; pour se donner du courage il écrit à ses proches l’atrocité, d’abord avec pudeur et calme pour protéger sa famille, puis avec violence, ne pouvant plus supporter cette horrible guerre. En 1950, Lorette, jeune provinciale montée à Paris, s’installe à Saint-Germain-des-Prés pour apprendre à taper à la machine, gagne sa vie en écrivant des lettres pour les autres ; atteinte de tuberculose, elle écrit à ses proches sa révolte contre une fin programmée.  L’écriture est belle, ce livre peut se lire comme deux nouvelles entrelacées, séparées par quarante ans ; la même générosité, une poésie qui rappelle les origines orientales de l’auteure (La chapelle Ajax, NB août-septembre 2005), beaucoup de tendresse et de légèreté pour ces deux destins qui se ressemblent. Il s’agit d’une quête d’amour, dans la peur de la solitude et de la mort. Un régal.