Le livre de mon père.

WIDMER Urs

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Suivant une vieille coutume suisse, le père de Urs Widmer reçoit à douze ans le grand “livre blanc” dans lequel chacun doit tenir son journal sa vie durant. À la mort de son père, Urs Widmer constate, bouleversé, que sa mère a jeté le précieux document. Il entreprend de le reconstituer, ce qui nous donne une lecture aussi réjouissante qu’émouvante et parfois bouleversante, où derrière l’humour se dissimule une mélancolie profonde. Quel père ! Enseignant des plus fantaisistes, il traduit avec passion la littérature française, sans pouvoir trouver d’éditeur, ce qui vaut à la famille de sombrer dans la misère. Il évolue dans un milieu de peintres quelque peu déjantés. Il fait preuve d’une naïveté comme d’un optimisme désarmants. À ses côtés, son épouse, sa chère Clara, énigmatique, comme en demi-teintes, reste présente jusqu’à… avant que la vie habituelle ne reprenne son cours.

 

S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu L’homme que ma mère a aimé (N.B. fév. 2002) pour aborder ce très beau livre, dans le fond comme dans la forme, il est évident qu’ils se complètent étroitement.