& & & Â
L’auteur a reçu verbalement les rĂ©cits d’un Russe, Maxime Maximovitch, tĂ©moin de l’immigration arrivĂ©e en France aprĂšs la RĂ©volution de 1917. On retrouve l’imaginaire des rĂ©cits traditionnels auquel s’ajoute le talent du conteur. Le ton mystĂ©rieux est proche de l’oralitĂ© dont sont issus la plupart de ces contes. Il ne gomme pas la violence de leur origine (on tranche les tĂȘtes, le sang coule), on y rencontre le diable, des paysans, des princesses, le tsar et Baba Yaga mais aussi des Ă©lĂ©ments modernes : le cinĂ©ma, la TSF, les bolides et les Soviets.
Les illustrations de l’auteur s’inspirent des broderies rouges traditionnelles, et peut-ĂȘtre de l’univers de Chagall, jusqu’Ă reprĂ©senter Staline… Ouvrage soigneusement prĂ©sentĂ© ; le texte, parfois difficile, le rĂ©serve Ă de bons lecteurs et en particulier aux conteurs.Â