La Dame de Coeur : un amour de Napoléon III

SAINT-PIERRE Isaure de

Virginia de Oldoïni épouse à dix-sept ans François de Castiglione qu’elle ne tarde pas à tromper, en particulier avec le roi Victor-Emmanuel de Piémont-Sardaigne. Lui et Cavour l’envoient à Paris, dans l’espoir que, devenue la favorite, elle aurait quelque influence. Folle de joie, car elle rêve de Paris et voit en Napoléon III un appui pour l’unité italienne, s’imaginant fine politique, Virginia séduit le souverain et devient durant deux ans sa maîtresse. Vaniteuse, elle affiche si bien sa liaison qu’elle s’attire la vindicte de l’Impératrice qui obtient son renvoi. Souvent hautaine et blessante, elle trouve peu de défenseurs. Virginia, négligeant son fils unique, mène ensuite une vie chaotique entre l’Italie et la France, entre amants et espoirs déçus, avant de mourir aigrie et solitaire.  L’auteure prête à la comtesse de Castiglione des sentiments de patriotisme, d’amour sincère pour Napoléon III, des qualités de stratège dont on peut douter. L’histoire du Second Empire et d’une Italie en devenir sert de fond à cette banale aventure qui traîne le lot habituel de fêtes, de falbalas et de passions vite éteintes.