À Bamako, un bibliothécaire, âgé d’une quarantaine d’années, se met à rêver d’une romance avec une jeune lectrice assidue, d’une beauté surnaturelle. Il est mal marié à une femme obtuse, jalouse, qui ne comprend pas son amour des livres et son refus de la loi des imams. Une aventure platonique mais intense s’engage, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Cette jeune fille mystérieuse existe-t-elle vraiment ou est-ce un djinn destiné à couper définitivement le héros d’un monde islamique qu’il refuse.
Dans un style oral et imagé, Ousmane Diarra livre son premier roman qui ressemble à un conte africain raconté par un témoin imaginaire. Les émois amoureux sont décrits avec une grande sensibilité mais dans une atmosphère de regrets tant ils paraissent improbables dans ce Mali de l’excision et de la soumission religieuse. Le livre baigne ainsi dans une tristesse confuse à l’image du désarroi du personnage principal.