Café viennois.

HALBERSTADT Michèle

Frieda a convaincu sa fille Clara de l’accompagner à Vienne où elle n’est jamais revenue depuis 1938. Dès son arrivée, la langue lui revient spontanément, les lieux lui sont à nouveau familiers. Elle évoque alors une période dont elle n’a jamais parlé à ses proches. Jeune juive de quatorze ans, elle a dû fuir vers la France avec sa famille. À Paris d’abord, puis à Périgueux, leur vie s’organise mais les premières rafles les chassent vers la Savoie où ils resteront jusqu’à la fin de la guerre. Malgré les épreuves, Frieda a gardé une force et une joie de vivre que sa fille n’a pas mais retrouvera plus tard, à Vienne encore, seule cette fois.

 

Michèle Halberstadt, ancienne journaliste de cinéma, a choisi pour décor la capitale autrichienne et ses cafés célèbres. En même temps que ses souvenirs d’une jeunesse difficile, une mère transmet à sa fille le dynamisme qui lui fait défaut. Le ton de ce petit roman intimiste à deux voix reste léger, toujours pudique, en demi-teinte.