Clara, trente-six ans, dirige à New York un centre d’accueil pour femmes battues. L’alcool allège le poids de ses traumatismes : sa responsabilité face aux pensionnaires du centre, la culpabilité héritée de son père, douloureux survivant d’Auschwitz, et enfin l’emprise aliénante de son ex-petit ami, un homme dangereux, séduisant, omniprésent. Entrée en cure de désintoxication, elle rencontre Mark, peintre de talent, qui se droguait pour oublier la violence paternelle et la mort par overdose de son frère jumeau dont il se sent responsable. Ils tombent amoureux et veulent se libérer de leur addiction, de leur culpabilité, de leur douloureux héritage familial, pour construire un couple solide autour de leur petite fille. L’intrigue, malgré un style assez plat maintient le suspense : les héros parviendront-ils à préserver leur amour au milieu des épreuves et résisteront-ils aux menaces de leurs multiples dépendances ?
Kaylie Jones, par des plongées dans le passé, s’attache à rendre la psychologie, la fragilité, toute la complexité de ses personnages, recréant l’univers émotionnel de Céleste et la chambre close (N.B. mai 2000).