Le ballet de la victoire.

 « De gentils truands

entre amour et mort »

Vergara, as du casse, sorte de Robin des Bois adulé du petit peuple de Santiago, et Angel, un tout jeune voleur inexpérimenté, viennent de sortir de prison. Vergara s’est juré de se retirer des affaires pour mener une vie paisible auprès de sa femme et de son fils qu’il lui faut tout d’abord reconquérir. Mais comment les faire vivre alors que le chômage sévit à Santiago ? Angel a, lui aussi, besoin d’argent depuis qu’il a rencontré la délicieuse Victoria dont le rêve est de devenir danseuse étoile. Il faut que Vergara accepte son plan, un coup fumant. Mais quel est ce tueur à gages qui rôde ?

Dans le Chili d’aujourd’hui qui se remet difficilement de ses blessures d’hier, Antonio Skármeta a fait de son roman une équipée allègre en cinquante tableaux. Avec l’humour et la bienveillance qui lui sont habituels, il campe des personnages sympathiques, empreints de bonhomie et de candeur, qui aiment les plaisirs de la chair et savent partager leur tendresse. Pas de doute, Antonio Skármeta veut croire à la joie, à la reconstruction après les drames et les douleurs, même si la mort ne cesse d’être présente. Une comédie dramatique très réussie.

                 A.M.H. et C.G.