Guy Sorman est parti, pendant toute l’année 2005, dite l’année du Coq, à la rencontre de la Chine profonde. Son constat est sévère : derrière la connivence entre le parti communiste chinois et les investisseurs de tous bords, les paysans (80% de la population), croupissent en survivant sur leurs parcelles, muselés et pressurés par les cadres locaux du Parti. Beaucoup sont obligés de s’engager dans le développement économique des villes de la côte Est où ils trouvent des conditions de vie et de précarité peu imaginables. À l’écoute de ces hommes et de ces femmes, dissidents courageux, plus ou moins tolérés, ces “mauvaises herbes” contestataires, taoïstes, confucianistes ou chrétiens, humiliés et exploités, l’auteur cherche l’émergence possible de la démocratie dans ce pays, rêve de la majorité de ses habitants. De nombreuses manifestations de contestation ont eu lieu depuis Tien An Men : elles sont étouffées et réprimées, souvent dans le sang. Une fois encore, Guy Sorman (Les enfants de Rifaa, NB février 2003) mène une enquête claire et sans complaisance : vers quoi va la Chine ?
L’année du Coq : Chinois et rebelles.
SORMAN Guy