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En 1930, Arthur Jarnes May hérite à dix-neuf ans d’une des plus grosses fortunes du monde. Dans l’incapacité de gérer son patrimoine, il ne peut pas envisager une vie laborieuse : dans son milieu, et dans l’Angleterre des années 30, cela ne se fait pas . Mais il faut « s’occuper » et ses caprices le mènent vers les sports extrêmes où il collectionne les accidents. L’aviation augmente les risques. Berbick, l’ancien chauffeur de son père, sauve la situation : il possède le bagage technique nécessaire. Étranger aux événements mondiaux préoccupants et ne s’inquiétant pas des rapaces qui dilapident sa fortune, Arthur May se rend au Kenya. Avec son fidèle Berbick il atteint enfin Naïrobi et ses émerveillements. La morsure d’un cobra pour l’un, d’un scorpion pour l’autre marque un tournant de la vie d’Arthur, avec la brève mais capitale rencontre d’une femme exceptionnelle qui lui ouvre les yeux sur la réalité de la vie.
Presque centenaire, le narrateur se situe dès les premières lignes – « Je ne suis plus du tout celui que j’ai été…» – et porte tout au long d’un récit captivant un regard sans complaisance sur sa personne, dans une autocritique à l’humour savoureux. Décrivant le comportement d’un richissime enfant gâté, les raisons de l’inconditionnelle affection de Berrick, mais aussi l’attraction des Européens pour l’Afrique dans les années 30, l’écriture rapide et juste séduit de bout en bout.
P.C.