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Engagé volontaire dans la Forpronu en 1995, Grégoire découvre la Bosnie en proie à la pire des guerres, la guerre civile. Près de lui, ceux qui sont restés à Sarajevo vivent en bonne intelligence, mais il voit les convois de vivres soumis à la dîme des belligérants, les tirs des snippers fauchant délibérément des enfants. L’attaque du pont de Vrbanja et la mort de soldats de la force d’interposition amènent à remettre en cause le non-interventionnisme.
Le souvenir d’une petite amie qui n’a pas compris son choix s’efface vite devant le drame auquel l’étudiant est confronté, et la romance cède la place au désarroi du casque bleu impuissant à défendre ceux qu’il est venu protéger, à l’amitié qui s’établit avec ses compagnons d’armes, seuls capables de le comprendre. Un vrai travail d’enquête, nourri d’entrevues avec un ancien lieutenant et de l’exploitation de témoignages, restitue les contradictions et les faiblesses des Européens face au conflit qui a fait voler en éclats l’ex-Yougoslavie. Une carte de la «peau de panthère» des peuples imbriqués, un résumé didactique et la liste des sources complètent ce roman de la mémoire réussi.