Une odyssée.

Le narrateur quitte sa vie routinière, sans attrait, après sa rencontre avec un renne dans les rues de Besançon. Impossible de chasser un animal si amical mais comment nourrir ce gros mangeur engloutissant chaque nuit moquette, rideaux, shampooing, etc. La solution ? Prendre la route du Grand Nord où pousse l’herbe préférée des cervidés. Malheureusement le renne est écrasé sur une autoroute mais la direction Grand Nord adoptée, il suffit de la suivre. Après une mésaventure maritime, où notre voyageur trop candide échappe de justesse à la mort, il découvre l’Amérique. Toujours plein nord, obéissant à son instinct, il retrouve enfin parmi un troupeau de rennes son ami. Bonheur réciproque suivi d’une séparation sereine.  Dans le texte que le narrateur rapporte à son éditeur, le lecteur peut apprécier un esprit d’observation aussi aigu que naïf, pétillant d’humour. Qualités déjà récompensées dans Juste avant la frontière (NB août-septembre 2004) par le prix Grand Chosier 2004. Ce conte philosophique désorientera les esprits rationnels mais charmera ceux qui, étouffés par une société trop rigide, rêvent de libres aventures.