La fugue.

SIGWARD Valérie

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Fuir la lugubre maison de ses parents oĂč il se sent  seul, inutile et sans valeur depuis le suicide de son frĂšre aĂźné ; ne rien dire, pas mĂȘme Ă  Zeb, son meilleur copain qui cultive les bizarreries, telle est, dans sa dĂ©tresse, l’intention de ThĂ©o. Il s’y prend maladroitement, mais la rencontre fortuite avec Marie, l’ex-petite amie de son frĂšre, l’amĂšnera Ă  se cacher dans la chambre de la jeune fille oĂč les rejoindront la soeur de celle-ci et Zeb. Ensemble, pour consoler les parents, ils rĂ©digeront une fausse lettre d’adieu du fils disparu. ThĂ©o renoncera-t-il alors Ă  La fugue ?

 

FidĂšle Ă  ses habitudes (Cf. Immobile, N.B. oct. 2004), l’auteure place ses personnages dans une situation pathĂ©tique, elle leur prĂȘte le langage cru et le comportement souvent rugueux des jeunes d’aujourd’hui. Mais sous ces apparences frustes, transparaissent – et lĂ  rĂ©side la force de ce court roman – la sensibilitĂ© et la sincĂ©ritĂ© des sentiments de ces adolescents.