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En nouveau Moïse, Albino arrive au terme de sa mission qui consiste à conduire le peuple élu (cinq cent mille jeunes hommes et femmes, beaux, forts, sains) vers la planète promise pour fonder la colonie du bonheur (Les secrets du Techno-Vatican; N.B. juil. 2005). La troupe se heurte aux autochtones : des particules primordiales aux immenses pouvoirs. Leur arme la plus redoutable consiste à opposer chacun de leurs ennemis à son pire adversaire : lui-même. Après divers épisodes à la symbolique appuyée, quelques couplets moralisateurs et de bizarres aventures “à la Jodo”, la paix s’établit laissant naître une ère nouvelle… Happy end !
Les illustrations réalistes aux traits fins et précis sont devenues hiératiques, glacées, sans âme, perdant la fantaisie et l’humour des albums précédents. Le lecteur referme cet album, déçu. Il ne manquera pas, pourtant, de se rappeler que ces dernières aventures presque banales, et décrites pompeusement, clôturent une série de science-fiction qui, quoiqu’un peu longuette, recèle des trésors d’imagination dus au grand Jodorowsky.