Permission

Le narrateur est un “résumain”, personnage employé d’une Institution internationale pour rendre compte le plus objectivement possible des réunions incessantes des délégations. Sa vie est organisée autour du travail dans l’Institution : il dort sur place, ne circule que porteur d’un badge dans un périmètre autorisé, peut aller se détendre au bar mais fait partie d’équipes de travail unisexes pour éviter les distractions. Un de ses collègues l’entraîne dans une activité totalement prohibée : la lecture d’un roman, porte ouverte à la subjectivité, à l’interprétation, à l’imaginaire. Les soucis et les interrogations commencent.  Proche de la science-fiction, cette peinture d’un monde totalement déshumanisé terrifie par l’adhésion aveugle du héros. L’espoir d’une résistance est incarné par le roman et son rôle subversif. Le lecteur peine à s’intéresser à cet anti-héros et à ses maigres aventures longuement détaillées.