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Un pays Ă©trange, ce pays du ciel bleu ; d’un cĂŽtĂ© la mer, de l’autre la forĂȘt. Il y fait toujours beau, et les jours se ressemblent. Vivent lĂ uniquement des femmes et des enfants qui font partie de la mĂȘme bande, vingt-six, comme les lettres de l’alphabet ! Ils se baignent, construisent des chĂąteaux de sable et vont se coucher, l’heure venue. Ă un moment de la journĂ©e, chaque enfant doit jouer avec la femme qu’on lui a attribuĂ©e. Arrive un nouveau, que l’on nomme Koi parce qu’il pose beaucoup de questions ; il se rebelle devant l’obligation de jouer avec une femme Ă des jeux de bĂ©bĂ© et devant les occupations, toujours les mĂȘmes, des enfants. Il a envie de comprendre et garde intacte son imagination. Sur ce rocher oĂč il a dormi, Koi se rĂ©veille : il n’est plus dans cette Ăźle Ă©trange, il y a lĂ sa mĂšre et son pĂšre…
Les images de Julie Mercier rĂ©pondent bien Ă l’univers onirique que se crĂ©ent parfois les enfants et cette fable hermĂ©tique sur la vie, la libertĂ© prend appui sur l’expĂ©rience qu’ont les enfants des vacances Ă la plage oĂč l’eau, le sable, le soleil et le ciel bleu suggĂšrent une Ă©ternitĂ© rĂ©pĂ©titive. C’est aussi une critique des mĂšres possessives qui empĂȘchent leurs enfants de grandir. Mais cette thĂ©matique sera-t-elle susceptible de rĂ©pondre aux attentes des enfants ?