En 1865, naît Alba, enfant de père inconnu. Sa mère, corsetière de son état, vit au seuil de la pauvreté. L’avenir d’Alba paraît bien sombre. Mais une succession d’événements, de rencontres et surtout son courage et sa rage de s’en sortir la propulsent, au bout de quelques dures années, sur le devant de la scène de la vie artistique parisienne. En effet, elle possède un don merveilleux : elle peint des roses époustouflantes de vérité. Après avoir suivi avec succès des cours dans un chic atelier de dessin, elle s’impose. Elle finit par exposer au Salon et remporter, après beaucoup de contretemps et de désillusions, un vif succès avec quelques-unes de ses amies (Marie Bashkirtseff, Madeleine Lemaire).
Sur un fond furieusement romanesque, comme pour Le Bel Italien (N.B. juil. 2003) où elle rencontre un certain Frédéric, plein de contradictions et joueur invétéré, l’auteure évoque assez agréablement une époque, un milieu et surtout la condition de femmes qui luttent pour s’imposer dans le monde, ô combien misogyne, de l’art à la fin du XIXe siècle.