Chien d’hiver.

MacLEOD Alistair

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Contrairement Ă  La perte et le fracas (N.B. juin 2001), ce livre, s’il traite du mĂȘme sujet, celui des Ă©migrĂ©s Ă©cossais Ă©tablis au nord-est du Canada aux alentours du Cap Breton, n’est pas vĂ©ritablement un roman mais une fresque, une suite d’histoires. Dans chacune d’elles, l’auteur fait parler un membre d’une famille qui retrace les conditions de vie de ses ancĂȘtres et fait revivre les mĂ©tiers exercĂ©s par ces exilĂ©s courageux : pĂȘche au homard, cabotage entre les Ăźles, culture et Ă©levage sur des terres ingrates, travail inhumain dans les mines, gardien de phare
 Les Ă©pouses, des maĂźtresses-femmes, souvent veuves avant l’heure, Ă©lĂšvent vaillamment une nombreuse progĂ©niture. La fidĂ©litĂ© aux traditions gaĂ©liques est le ciment de ces familles qui parlent entre elles leur langue et aiment Ă  chanter les vieilles mĂ©lodies.

 

Dans un style trĂšs descriptif, l’auteur rend vivantes et attachantes ces histoires et explique bien l’évolution des mentalitĂ©s de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Si la vie est rude, parfois violente, les coeurs savent aussi fondre comme la glace pour une entraide indispensable dans ce sale froid de Chien d’hiver.