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Péma Ling, mise à l’abri dans un couvent sous l’identité d’un garçon, Tilén, étudie la médecine mais rêve de vengeance et observe en cachette les cours d’arts martiaux des moines combattants. Découverte, elle fait la démonstration de ses aptitudes exceptionnelles et peut s’initier ouvertement au «sengnei ngaro» qui apprend aussi la maîtrise de soi. Jusqu’au jour où elle ne peut contrôler sa colère contre un partenaire et doit partir chercher une plante rare pour lui rendre la santé.Alors que Péma Ling parcourt des paysages désertiques, les Chinois n’attendent qu’un signe pour intervenir.
Maturation et connaissance de soi ne vont pas sans difficulté car la présence d’une femme, laïque de surcroit, soulève bien des critiques dans un monastère en proie aux intrigues pendant l’agonie du vieux lama. Personnages étranges – la yogie rappelle le vieux sage rencontré dans l’épisode précédent (De larmes et de sang, LJA, Août-Septembre 2005) – paysages de hauts plateaux battus par les vents, armée impériale menaçante sont dessinés avec réalisme. Le graphisme, élégant, est relevé de couleurs chaudes. Le parcours initiatique de Péma Ling, qui découvre en elle des pouvoirs spirituels autant que guerriers, annonce de nouveaux développements, bien au-delà de la vengeance.