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Landru, simple comparse ? Une nouvelle et surprenante approche de l’affaire du cuisinier de Gambais, sur fond de chantage et de politique. 1921 : les jurés somnolents du procès se réveillent durant la réquisition capitale. 1915 : les tranchées, Paul écrit à son amie Hélène qu’il va déserter. D’abord isolées, les histoires se mêlent : Hélène est la première fiancée de Landru. Blessé, revenu du front, Paul embarque Landru, malgré lui, dans une escroquerie criminelle diabolique.
Un tempo subtil dilate ou rétrécit le fil d’un récit clair et vif. Sobre, le texte suit ce rythme, laissant souvent la place à des images d’un intense et magique pouvoir suggestif. Parcourant toutes les densités d’un strict noir et blanc, elles se résument parfois à une silhouette. Celle de la sombre maison ponctue des pages où tout s’accélère inexorablement. Cinq fois, deux planches règlent le sort d’une victime : séduction, train, maison, cri final. À la dernière page, l’ombre blanche du bateau emporte le secret des assassins. Un très beau livre alliant noirceur et finesse, scénario inventif et dessin sans concession. À lire et relire.