Première rentrée pour Cécile, toute jeune institutrice du CP : la joie immense de la vocation accomplie, mais aussi des inquiétudes et des moments de découragement. L’école est à la limite du sous-effectif ; seule l’inscription d’une famille de réfugiés ivoiriens nantie de leurs enfants évite la fermeture. Un homme s’active dans l’ombre pour les faire expulser, récupérer le terrain de l’école et y construire un fast-food.
À travers les yeux tendres de Cécile, on voit vivre des enfants très authentiques, diversement doués pour les études mais spontanés, confiants, parfois handicapés par des parents loin d’être à la hauteur. L’autre face du roman est la lutte des militants de la justice sociale, pourfendeurs d’abus, en lutte contre l’engeance des profiteurs et autres spéculateurs racistes et malhonnêtes. Le trait est parfois forcé, le propos idéaliste, mais il y a beaucoup de chaleur, d’attention aux faibles et une célébration bienvenue de l’école de la République où on apprend à vivre ensemble. Facile à lire et prenant pour les 12 ans et plus.