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Né en 1475, d’une famille noble mais déchue et pauvre, le jeune Buonarroti fut envoyé par son père dans l’atelier de Ghirlandaio où il montra des dispositions éclatantes pour la sculpture. Florence était alors gouvernée par Laurent de Médicis qui s’intéressa à son génie. Appelé par le Pape Jules II, Michel-Ange dut quitter sa chère ville pour aller à Rome. Les chefs-d’oeuvre se succédèrent, ils sont dans toutes les mémoires. Toute sa vie, l’artiste fut tiraillé entre les deux villes, entre la sculpture, la peinture et l’architecture.
Cette biographie très complète et très intéressante exige du lecteur une attention soutenue. Spécialiste italien de l’art de la Renaissance, Antonio Forcellino insiste sur la « personnalité contournée et conflictuelle » de l’homme : son “angoisse créatrice”, sa recherche de la perfection, sa soif d’argent et sa vie intime malheureuse. Outre la destinée de Michel-Ange, l’auteur décrit son environnement artistique, religieux et politique, sans oublier les intrigues incessantes. Surtout, il analyse en détail les oeuvres dont des photographies illustrent son propos.