Onze chapitres âĂ la Delermâ pour un sujet rĂ©current : le cafard, celui qui nous prend par surprise face Ă une « demi-golden oxydĂ©e appuyĂ©e contre un bout de gruyĂšre moisi » dans le frigo, Ă des zones pavillonnaires le dimanche, aux zoos des capitales de pays de lâEst ; ce peut ĂȘtre aussi le mois de novembre, NoĂ«l ou la Saint-Valentin, les sex-shops, les lendemains de fĂȘtes, ou mĂȘme â summum ! â le repas du dimanche avec sa vieille mamie dans une maison de retraite. Certaines situations âcafardogĂšnesâ sont dĂ©veloppĂ©es plus et mieux que dâautres, mais oĂč sont les « moyens dâen sortir » annoncĂ©s dans le sous-titre ?
Â
Lâhumour est grinçant, le style souvent enlevĂ© et fleuri, on a lâimpression que lâauteur semble connaĂźtre ce âbourdonâ quâil nous fait partager. François Reynaert, journaliste au « Nouvel Observateur », a dĂ©jĂ publiĂ© un essai trĂšs rĂ©ussi sur Nos annĂ©es vaches folles (N.B. fĂ©v. 2000), ainsi que deux romans trĂšs actuels.