Les normaux.

GILBERT David

Billy Schine, New Yorkais de vingt-huit ans, vit d’interims malgrĂ© un diplĂŽme de Harvard et sa petite amie va le quitter. Il doit en plus rembourser un prĂȘt d’études dont il n’a pas le premier sou. Il se porte volontaire pour ĂȘtre cobaye humain dans une clinique psychiatrique qui teste une nouvelle molĂ©cule pour schizophrĂšnes sur des « normaux », donc ni SDF, ni alcooliques, ni droguĂ©s. Pour cent soixante-quinze dollars par jour, il va vivre deux semaines Ă  manger, dormir, regarder la tĂ©lĂ©vision et occasionnellement, donner son sang, avec vingt-six autres « normaux », supposĂ©s sains, en rĂ©alitĂ© une collection de phĂ©nomĂšnes tous un peu timbrĂ©s. Leurs rĂ©actions et les sentiments mĂȘlĂ©s qu’ils suscitent chez Billy sont au coeur du rĂ©cit, mĂȘlĂ©s Ă  bien d’autres histoires. Premier roman d’un Ă©crivain connu aux États-Unis par ses nouvelles, c’est un peu une satire ambitieuse de tant d’aspects de la vie moderne que le rĂ©cit en devient vite dĂ©cousu. Mais le roman est parsemĂ© de vignettes d’un cynisme et d’une drĂŽlerie inĂ©narrables, et l’auteur a le don de la formule qui fait mouche.