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En 1890, Jean-Baptiste atteint ses soixante ans. Humble laboureur vosgien, il a eu sa vie durant le souci de nourrir sa famille. Mais l’allure paisible de ses boeufs et le silence des montagnes ont éveillé en lui un rêve qu’il se promet de réaliser : marcher vers le levant jusqu’à Vienne. Le printemps, cette année-là, l’invite dans toute sa splendeur à se mettre en route. Il va cheminer seul pendant neuf mois, acceptant l’hospitalité des uns en échange de quelques travaux, se liant d’amitié avec des paysans, des professeurs, une famille de Roms… toujours empli de la joie du partage et sans cesse ébloui par la beauté des paysages. La cité viennoise, enfin, le fascine par son cosmopolitisme.
En s’inspirant des carnets de voyages laissés par Jean-Baptiste, Hervé Rougier retrace, dans une lumineuse célébration de la nature, l’étonnant périple de cet homme à travers l’Europe. Le récit plein d’allant, parsemé d’anecdotes historiques, révèle un esprit curieux des différences, ouvert aux rencontres, qui aspirait secrètement à l’entente entre les peuples.