Au risque de décevoir les fans de Harry Bosh, Michael Connelly a créé, toujours à Los Angeles, un nouveau personnage, Mickey Haller. Le héros, avocat de la défense, pas toujours très net en affaires, mais sympathique tout de même. Dans sa superbe Lincoln, il est toujours en recherche de clients. Il défend un peu n’importe qui, pour presque rien : les paumés, les drogués, qu’ils soient innocents ou coupables, l’important étant de s’engouffrer dans les failles du système pour obtenir une peine minimale. Lorsque se présente un client visiblement plein aux as, accusé de viol et blessures sur une prostituée et qui crie son innocence, il voit se profiler des lendemains enfin juteux. Son cynisme, sa roubladise, son talent oratoire et sa connaissance du droit lui éviteront-ils de tomber dans le traquenard diabolique que lui tend ce fils de famille pourri ?
Le système judiciaire et policier américain est fort complexe pour un lecteur français, chacun le sait. L’auteur ne manque pas d’en faire une critique acérée. Que le lecteur se réjouisse, Harry Bosh sera bien présent dans le prochain roman, comme dans le précédent (Deuil interdit, NB août-septembre 2005). Foi de Michael Connelly !