Une école sous influence ou Tartuffe-roi

BRIGHELLI Jean-Paul

Après La fabrique du crétin publié en 2005, l’auteur – professeur lui-même – élève le ton avec cette nouvelle charge contre la pédagogie en oeuvre à l’école depuis des décennies. Une pédagogie qui, centrée sur l’élève et non pas le savoir, concède trop à la démocratie et sacrifie la république. L’école n’a pas pour but d’éduquer mais de transmettre un savoir, affirme-t-il. Les barbarismes de la syntaxe conduisent à la barbarie dans les têtes ! Le respect des différences a remis en cause la laïcité de l’école et introduit la violence dans les établissements. « Il est de toute première importance de renvoyer la religion dans le cercle privé » et d’élargir la laïcité à d’autres espaces.

 

L’auteur argumente avec une virulence apocalyptique. Fera-t-il ainsi progresser le débat, même s’il a le sens de la formule et dénonce de vraies tartufferies ? D’autant que, libre penseur, il consacre le dernier tiers du livre – une “annexe” paraît-il – à une « Petite histoire du fait religieux » pas moins véhémente. Immanquablement, conclut-il, la foi monothéiste conduit à l’intolérance. Mais la foi en la libre-pensée ne peut-elle en faire autant ?