Psycho

Imaginez une seconde un cinéphile louant la cassette vidéo du film « Psychose » d’Alfred Hitchkok et assistant, la bande ayant été trafiquée, à un vrai meurtre, reconstitution exacte de la scène originale… C’est le point de départ de ce roman policier habile où le tueur, à l’identité insoupçonnée jusqu’à la fin, met complaisamment en scène ses crimes à travers des chefs-d’oeuvre cinématographiques. Cela se passe à Philadelphie. L’inspecteur Byrne et sa jeune collègue Jessica, pris entre deux enquêtes parallèles, dont on ne sait quel rapport existent entre elles, plongent dans le milieu des films pornos et des bars louches, pour aller de surprise en surprise jusqu’à une fin inattendue.  Les deux inspecteurs ont des personnalités attachantes, Byrne surtout, impliqué amicalement et sentimentalement dans cet imbroglio, abîme de noirceur et d’atrocités. On retrouve la cohorte classique de policiers sympathiques, d’experts scientifiques surdoués. En revanche, on est franchement déconcerté par la disparition à la chaîne des suspects potentiels, victimes d’agressions atroces. Au total on « marche » dans la mesure où l’intrigue est peu banale et le dénouement surprenant.