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Beyrouth au début des années 2000. À l’approche de la cinquantaine, avant de partir pour le Canada, Maryam se rappelle les histoires racontées à Alawiya, désormais disparue, qui devait en faire un livre : histoires de ses aïeux qui ont quitté le sud Liban chiite pour Beyrouth, de ses proches dans un pays déchiré par la guerre. C’est l’occasion de porter un regard cru et sans concessions sur ses amours, sa mère, sa grand-mère, ses soeurs, les amies et aussi sur leurs hommes respectifs.
Alawiya Sobh offre un paysage terriblement humain, dévoilant les dégâts causés, principalement chez les femmes, par le respect strict de la religion chiite et l’appartenance clanique, le pouvoir des djinns et des maris. Les allers et retours dans le temps, les discussions entre la narratrice et l’auteur donnent une construction complexe à cet ouvrage à l’écriture variée, parfois triviale. Paru en 2002 à Beyrouth, c’est le premier roman d’une journaliste qui veut donner la parole aux femmes.