Le mieux est l’ennemi du chien

ROOKE Leon

& &

 

Dix-sept nouvelles composent un ensemble hĂ©tĂ©roclite plutĂŽt sombre, dĂ©routant et parfois insolite. À l’exception de la premiĂšre, elles Ă©voquent des conflits de couples dĂ©pressifs ou incapables de communiquer, des Ă©pouses acariĂątres ou meurtriĂšres, des pauvres types, des parents indignes, des marginaux, ou plus rarement des ĂȘtres surnaturels. Exceptionnellement, les protagonistes dĂ©gagent une atmosphĂšre de bontĂ© ou de sensualitĂ©. L’auteur dĂ©peint des personnages dĂ©boussolĂ©s, frustrĂ©s ou insupportables, incapables de faire face Ă  leur condition humaine, pouvant aller jusqu’à la folie.

 

Ce prolifique auteur de nouvelles possĂšde subtilitĂ© psychologique et capacitĂ© d’invention de situations. Il va du rĂ©alisme dĂ©sespĂ©rĂ© Ă  la satire grinçante, mais peut provoquer Ă©motion, compassion ou mystĂšre. Les chutes sont parfois trĂšs inattendues, le style est multiforme, tantĂŽt cru et sinistre, tantĂŽt lyrique et Ă©vocateur. Et l’humour n’est pas absent ni la tendresse. L’atmosphĂšre noire et cruelle dĂ©jĂ  dĂ©crite dans Gentil BĂ©bĂ© (N.B. mars 2005) est encore lĂ . La variĂ©tĂ© des thĂšmes et l’écriture la tempĂšrent.