« La nuit est lâennemie de la rĂ©alitĂ©, lâamie de lâimaginaire ». Entre le sommeil et le non-sommeil, la pensĂ©e erre dans un temps qui perd sa mesure. Les souvenirs resurgissent, ce que lâon a fait, ce que lâon aurait pu faire, les soubresauts de lâHistoire et ceux de la connaissance, ainsi que ces phrases lues restĂ©es gravĂ©es. Et toujours les mĂȘmes questions existentielles : sens de la vie et de la mort, de lâidentitĂ©, entre autres.
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CouronnĂ© du grand prix de littĂ©rature de lâAcadĂ©mie française en 1979 pour lâensemble de son oeuvre, lâauteur procĂšde par courts paragraphes, deux, trois lignes ou une demi-page. Il suggĂšre des pistes de rĂ©flexion, propose parfois des rĂ©ponses, les siennes ou celles des penseurs qui lâont marquĂ©. Il a connu Emmanuel Berl, Malraux, Gide, cite ValĂ©ry, Bruckner, Rilke. Neurobiologie, neurophysiologie, gĂ©nĂ©tique, progrĂšs de lâanthropologie ouvrent de nouvelles voies Ă la pensĂ©e et doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration. Le style vif, incisif, parfois impertinent, rend aussi plaisant cet exposĂ© de « pensĂ©es et errances vagabondes » nocturnes que beaucoup dâentre nous connaissent.