Roza

SAKHNOVSKI Igor

Enfant dans les années soixante en Russie, Sidelnikov, le narrateur, est confié par des parents peu affectueux à une “vieille” dame, tante ou grand-mère on ne sait trop. Elle a cinquante ans, lui en a sept. Elle vit dans un appartement communautaire d’une petite ville. Entre eux se tisse un lien de tendresse indestructible, presque sans mots. Morte, elle continue de fréquenter les rêves de l’étudiant qu’il est devenu. Adulte, il se souvient…

 

Ce thème de l’admiration sans bornes d’un enfant pour un adulte pourrait faire un très beau livre. Malheureusement, le récit est confus et peu attachant avec parfois des effets de style un peu pompeux. Les personnages, qui s’apparentent davantage à des esquisses qu’à des êtres de chair, ne font guère vagabonder l’imagination. Même l’évocation de la vie quotidienne en Russie à cette époque-là, du régime policier, de la grisaille de l’existence – dont les seules échappatoires sont le sexe et l’alcool – paraît déjà très connue.