Abdallah le cruel (852-912)

GIRARD Patrick

AprĂšs La Soudanite (NB octobre 2002), Patrick Girard Ă©voque l’Andalousie du IXe siĂšcle. Le titre est trompeur car Abdallah Ier, Ă©mir de Cordouan (Kurtuba) de 888 Ă  912, n’apparaĂźt qu’au tiers du rĂ©cit. Il n’est pas plus cruel que ceux qui l’entourent. Ordonner la mort de ses deux fils aĂźnĂ©s est un acte politique, sans plus. À cette Ă©poque, les Ă©mirs ont fort Ă  faire pour contrĂŽler leur territoire. Arabes, chrĂ©tiens, juifs, mozarabes, « mullawadun » convertis, tous ne cherchent qu’à garder ou reconquĂ©rir leurs prĂ©rogatives.

 

Le roman n’est qu’une suite extrĂȘmement rĂ©pĂ©titive et lassante d’intrigues, de trahisons, de meurtres, de batailles, de pillages et de massacres et la multitude de noms trĂšs compliquĂ©s favorisent grandement la confusion. Les personnages sont sans consistance et interchangeables. Il se passe beaucoup de choses et il ne se passe rien. On s’ennuie ferme.