SollicitĂ©e pour Ă©crire dans « Les balancelles », recueil de nouvelles internationales Ă lâattention de lâĂ©lite camerounaise, une nouvelle sur le thĂšme « la femme que jâai rĂȘvĂ© dâĂȘtre et celle que je suis devenue », Rosie Parks, qui a volĂ© le feu Ă la forge des mots, cherche Ă nous faire pratiquer lâautopsie de ses souvenirs. Et nous voilĂ embarquĂ©s dans de loufoques aventures oĂč se mĂȘlent voyages de promotion de son livre et soins hospitaliers pour mesurer son activitĂ© cĂ©rĂ©brale en faisant appel au carbone 14 ! Jamais Rosie ne se sĂ©parera de son service Ă thĂ© ni de ses cailloux, ce qui ne peut que rassurer le lecteur complĂštement Ă©tourdi par cette sarabande dont il cherche en vain la tĂȘte et la queue. Seul le style sauve la situation. Les prĂ©cĂ©dents romans de Bessora, dont Petroleum (NB octobre 2004), nous avaient progressivement entraĂźnĂ©s Ă ce genre de dĂ©lire ; un pas de plus est franchi.
Et si Dieu me demande, dites-Lui que je dors
BESSORA