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La légende japonaise des quarante-sept rônins, tirée d’un fait historique, raconte la longue vengeance préparée, au mépris de la mort, de quarante-sept samouraïs en hommage à leur seigneur condamné au « seppuku », le suicide rituel. Cette machination est vue à travers les regards d’un bandit, Jinjûrô, et du jeune Hayato, guerrier pur et révolté par le luxe, la frivolité et le relâchement des moeurs de l’époque, « infiltré » comme espion dans le camp adverse.
Les livres de Jirô Osaragi ont connu un énorme succès au Japon où ils ont souvent été distillés longuement en feuilletons. Celui-ci y est paru en 1927. Face à huit cent quatre-vingt-une pages où gravite une multitude de personnages, où se déclinent des codes de l’honneur complexes et des alliances traditionnelles subtiles, l’esprit cartésien du lecteur français peine et se lasse. Pourtant la langue est belle…