Le titre provient dâune comptine qui inaugure ce florilĂšge de ritournelles et formulettes chantĂ©es par des gĂ©nĂ©rations de gamins dans les cours de rĂ©crĂ©ation, avec la jubilation libĂ©ratrice de la transgression, de lâhumour noir ou scatologique. Certaines sont accompagnĂ©es de leur partition musicale qui incite Ă les chantonner immĂ©diatement, dâautres de la rĂ©fĂ©rence Ă la chanson dâorigine quâelles pastichent.
Ces textes, pour lesquels la transmission orale est fondamentalement liĂ©e Ă leur caractĂ©ristique irrĂ©vĂ©rencieuse et enfantine, appartiennent Ă un patrimoine populaire qui risque de se perdre avec les nouvelles gĂ©nĂ©rations ; la prĂ©face dâEmmanuel Pierrat les explicite en regard des digressions lyriques et contes de fĂ©es Ă©rotiques, oĂč perce lâenfant qui persiste en tout adulte.
Page dâĂ©criture appliquĂ©e, buvards anciens, jouets mĂ©caniques, vieilles gravures ou images de livres dâenfant, les illustrations choisies ont ce cĂŽtĂ© « rĂ©tro » qui colle parfaitement avec les annĂ©es de la « communale ».
Quand serons-nous sages ? Jamais, jamais, jamais se situe exactement dans le mĂȘme registre et apporte dâautres variantes, dâautres images qui parlent Ă la mĂ©moire des adultes, et rĂ©jouiront les enfants par leur impertinence.