La main de l’aviateur

& & & &

1945. Un avion allié s’écrase à Champ-Martin dans la Somme ; Suzanne ramasse dans l’herbe une bague en or qui aura glissé de la main du pilote anglais décédé, elle la garde. Plus tard, le jour de son mariage, l’anneau fera office d’alliance. Le malheur s’acharne alors sur elle, puis sur le cousin Michel qui avait conservé l’anneau en souvenir…. Plus tard encore, Gabrielle, seize ans, découvre au bord d’une route, emballée dans un morceau d’ordonnance, la bague de l’aviateur… Elle la passe à son annulaire, décidée à rechercher le propriétaire, comme celui de la carte Sim trouvée peu après, sur une aire d’autoroute … Et si le récit, émanant de Gabrielle, égratignait la chronologie, naviguant avec habileté entre hier et aujourd’hui pour rétablir le fil de cette incroyable malédiction, et mieux distiller le suspense ? C’est chose faite et bien faite. L’intrigue est servie par une écriture rapide, laconique parfois, générant l’angoisse mais aussi rendant palpable le mal-être de cette adolescente en proie aux tourments d’un manque affectif. Un scénario sacrément bien ficelé, et si la bague est maudite, le lecteur, lui, est envoûté.