Réfugié à Londres avec son fils, un collectionneur juif parisien est dépossédé de ses biens en 1940 par les nazis. Après la guerre, il s’installe à Pise et engage un jeune historien d’art pour établir un fichier des oeuvres qu’il a acquises tout au long de sa vie. Bien des années plus tard, une toile de Picasso reparaît à Odessa. Contacté par un homme d’affaires russe, l’historien d’art devenu spécialiste des collections spoliées doit l’authentifier. Il retrouve la petite-fille et unique héritière du riche collectionneur et lui dévoile tout un pan de l’histoire familiale qu’on lui a soigneusement dissimulé. La quête de leurs origines mène les personnages de Toscane en Ukraine et de New York à Paris, l’oeuvre de Picasso n’étant qu’un prétexte à leurs chassés-croisés. Ces pérégrinations les conduisent vers l’amour. Servi par un style élégant mais froid, desservi par une forme narrative dérangeante (cf. La Séparation des biens, NB février 1999), ce roman à la construction éclatée souffre de digressions tandis que le manque de relief des protagonistes laisse le lecteur à distance.
Le côté d’Odessa
RACINE Bruno