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Issu d’une famille traditionaliste, médiocre orateur, sans personnalité marquante, Clemens August von Galen, évêque de Munster, en Westphalie, fut créé cardinal par Pie XII en 1946 et béatifié par Benoît XVI en 2005. Cette reconnaissance de l’Église s’explique par le rôle éminent du prélat dans sa vigoureuse opposition à l’eugénisme nazi visant à éliminer les handicapés et les non-productifs. Dans son opuscule, l’auteur, religieux trinitaire, enseignant catholique, relate la vie d’un pasteur confronté à la conciliation entre ses convictions morales et la nécessité de ne couper les ponts ni avec les autorités civiles ni avec une partie de l’épiscopat. Pour Mgr von Galen et l’Église allemande, la dualité entre le concordat relativement laxiste de 1933 et la sévère encyclique « Mit brennender Sorge » de 1937 fut source de cas de conscience permanents.
Des extraits de ces documents, d’homélies et de lettres constituent la deuxième partie d’un bref écrit qui exalte la fidélité d’un évêque à des principes de portée universelle.