L’auteur a découvert l’athéisme, adolescent. Quelques années plus tard, il fait une autre découverte : Dieu est la pulsion amoureuse qui provoque les guerres, que les viols qu’elles entraînent favorisent la robustesse de l’espèce humaine. Il tente maintenant de définir ce qu’est un homme libre qui ne se laisse pas dominer par l’espèce mais sublime sa violence et cultive la mélancolie, signe de civilisation. Spinoza lui a appris qu’en niant la Providence, les hommes doivent assumer la responsabilité de leurs actes. Et si les peintres de la Renaissance, Léonard de Vinci le premier, sont fascinés par les Vierges de l’Annonciation, c’est parce que les ordres obscurs auxquels nous obéissons en les attribuant à Dieu viennent en fait du tréfonds de notre propre chair. La cinquantaine venue, un (bon) chroniqueur politique, drôle dans Charlie Hebdo, passionné par la défense de la liberté d’expression, réfléchit sur la vie, l’homme, la religion, la mort. Mais de raccourcis percutants en approximations scientifiques, son lecteur s’égare rapidement sur les sentiers tortueux de cette vulgarisation philosophique.
Traité de savoir-survivre par temps obscurs
VAL Philippe