L’affaire Seymour

LOTT Tim

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Au trio de l’homme, la femme et l’amant, il va falloir maintenant ajouter un quatrième élément : la caméra de surveillance ! En effet, le docteur Seymour, pour savoir ce qui se passe en son absence, installe une vidéocam chez lui. Infiniment facile pour lui de paraître tout deviner : ses enfants sont médusés et le considèrent avec un nouveau respect, sa femme aussi qui commençait à se lasser de leur couple. Est-ce aussi simple que cela, d’autant que le bon docteur est attiré dans les rets de la femme qui lui a fourni le matériel ?

 

Cette fable, bien plus grinçante que Les secrets amoureux d’un don Juan (N.B. avr. 2005), emprunte au théâtre sa forme littéraire pour dénoncer la façon dont Londres est actuellement envahi par les caméras-mouchards. Sous son aspect sécurisant, le phénomène n’entraîne-t-il pas de multiples dérives ? Malgré une construction originale, il y a un peu trop de rocambolesque dans ce roman pseudo-orwellien à plusieurs entrées où le macabre peut flirter avec la psychiatrie.