Par fidélité à leur passé commun, par amour de la culture basque, le narrateur étoffe les mémoires de son ami David, mort en exil en Californie. Près de Guernica, David, Le fils de l’accordéoniste, est pétri de paysannerie, d’amitié et de culture locale dès l’enfance, au désespoir de son père, opportuniste au passé peu glorieux. La guerre civile espagnole, les émois sentimentaux, les bals populaires et les initiations en tous genres font du quotidien de David une véritable épopée, tandis qu’il cherche à échapper à l’« organisation »…
Ce roman est un plaidoyer pour un « pays » libéré de toutes les brouilles ancestrales et revendications strictement identitaires. Des années trente à la fin du XXe siècle, sur fond de terrorisme basque, l’équilibre social et familial de tous apparaît bien fragile. Avec pudeur et tendresse, et quelques longueurs, sont abordés l’engagement nationaliste, la trahison, les dissensions familiales, le respect de la nature et de la vie, la mort, enfin. Touchant ouvrage, entre récit et roman, sur la réalité – double – de la société basque contemporaine.