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Dix-huit ans après ses premiers Rendez-vous au métro Saint-Paul (N.B. sept. 1992), Cyrille Fleischman s’inspire à nouveau de son quartier pour ces quatorze petits contes dont les héros gravitent autour du métro Bastille. Artisans ou boutiquiers, tous juifs, ils mènent une vie terne et tranquille, troublée seulement par le choix du cinéma du dimanche soir, d’une cravate ou d’une réunion de charité au mortel ennui. De ces préoccupations bien ordinaires, l’écrivain sait tirer des scènes cocasses et inattendues, pimentées d’humour juif et de dérision, y ajoutant parfois une touche d’irrationnel avec l’apparition de Balzac ou de Gershwin ! Il caricature les travers et les qualités de ce milieu pittoresque qu’il connaît si bien.
On ne peut s’empêcher de sourire mais il faut tout de même être fan de ce type d’humour bien particulier pour apprécier ces courts récits dont certains sont savoureux.