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Comme la chèvre de Monsieur Seguin, Ségolène vient de se faire (presque) dévorer par le loup : nous sommes au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Ensuite, après l’entre-deux tours que chacun connaît – le fameux débat, Bercy et Charléty –, le couperet démocratique tombe, Sarkozy est élu. Jean-Luc Hees n’en semble pas vraiment satisfait mais la campagne l’a fasciné. Revenant en arrière, il la revit et la commente en rapides chapitres : personnalité des candidats, émergence d’un nouveau centre, place des « petits » candidats et de Le Pen, affrontements, faux-pas et reprises en main, ralliements et trahisons, incidents et événements… Sur un ton d’une liberté travaillée, il interpelle, analyse, interroge, gouaille, ironise, s’indigne, admire parfois. Il reprend souffle et distance pour rappeler le passé, les fondements de la démocratie et les valeurs essentielles, rase à nouveau le sol en livrant des détails accablants… Ses raccourcis, forcément rapides, font souvent tilt (réjouissant, ce « bretteur de l’inutile » pour qualifier Besancenot !). Mais la page n’est-elle pas déjà tournée ?