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En douze chapitres, douze comme les mois de l’année, nous accompagnons Yves Leclair dans ses randonnées jardinières et dans ses réflexions. Nous nous émerveillons avec lui de la « grâce infinie des ombelles de fenouil » ou de la « noblesse altière et dépouillée du bambou ». Nous partageons grâce à lui la sagesse des penseurs de l’Extrême-Orient ou de l’Occident. Nous aimons le son d’une cloche ou le chant de la langue italienne. Nous découvrons le sens premier des mots souvent utilisés sans y penser de même que sont négligées ceux qualifiés de « mauvaises herbes ».
L’emploi de nombreux mots rares, en contradiction avec le souhait de l’auteur – exprimé page 61 – de retrouver la saveur des mots ordinaires, et les abondantes citations d’auteurs connus seulement de fins lettrés pourront gâcher le plaisir de certains lecteurs. D’autres randonneront volontiers avec l’auteur au cours des saisons. Un poème en prose qui mérite qu’on s’y arrête, qu’on le goûte, qu’on s’en imprègne, qui aide à vivre.