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Lisbeth Salander, l’étrange petite « super woman », hacker confirmée qui a échappé à la mort dans La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (Millénium 2) (N.B. jan. 2007), est grièvement blessée. À l’hôpital, elle est à la merci de la police qui veut l’interroger et l’inculper, et du psychiatre obstiné qui veut la faire interner. Un autre danger la guette : Zalachenko, son père et ennemi mortel, qu’elle a frappé à coups de hache, occupe une chambre voisine. Son ami, Mikael Blomkvist, le fameux directeur du journal Millénium, intrigué par la protection dont jouit Zalachenko, transfuge soviétique pendant la guerre froide, mène une enquête périlleuse au sein des Services Spéciaux. Il découvre des secrets d’État qu’il compte bien divulguer.
Trop de personnages, trop de sujets abordés – politique et fonctionnement du gouvernement suédois, informatique, corruption, surveillance rapprochée, écoutes téléphoniques – trop de détails égarent le lecteur qui perd le fil d’une intrigue dont les héros, et surtout les héroïnes, relèvent presque de la science-fiction. Ce thriller trop ambitieux, indigeste, met fin à la trilogie Millénium.