Vers le large

La guerre est finie. Steffi, bachelière à Göteborg, et Nelli, restée sur l’île, ont appris la mort de leur mère dans un camp mais sont sans nouvelles de leur père envoyé à Auschiwtz (Les profondeurs de la mer, LJA mai 2006). La première cherche un travail pour financer ses études de médecine, la seconde rêve de se faire adopter par sa famille d’accueil. Une tante installée aux États-Unis propose de les accueillir. Sven reparaît et l’amour trouble les choix de Steffi quand survient un message d’Autriche…  Dernière étape des tribulations des petites filles devenues jeune femme et adolescente. Leurs choix de vie dictés par des tempéraments différents – Nelli refuse de se projeter dans l’avenir quand Steffi le construit, rebondissant à chaque coup du sort – sont indissociables des remous de l’Histoire. La fin de la guerre, le retour des rescapés sont à nouveau l’occasion de tracer le tableau des ambiguités de la position de la Suède, à travers des situations quotidiennes : xénophobie latente et humanisme de dernière minute, brutalité et aide spontanée… La conclusion de ce récit restitue, avec force et subtilité, ambiances et états d’âme, et ouvre sur l’inconnu : une nouvelle vie au-delà de l’océan.