Né en 1803 aux Indes, James Brooke se fit offrir un bateau par son père très riche et partit combattre les pirates à Bornéo. Il poussa le sultan de Brunei à lui offrir le territoire de Sarawak (1839) où il “régna”, s’efforçant de pacifier et de civiliser des ethnies rivales. Personnalité complexe, il a beaucoup intéressé ses contemporains ; il fut anobli par la reine mais finit tristement, victime d’attaques mesquines. L’auteur, connu comme écrivain humoriste, s’est attaché à cet homme dont il prétend élucider psychanalytiquement la sexualité incertaine, le complexe de supériorité et les sautes d’humeur. Cela donne une biographie assez embrouillée, d’un ton résolument ironique, mais parfois lassant dans les récits de bataille. Il égratigne au passage les représentants de la Compagnie des Indes, le gouvernement britannique, les missionnaires et les coutumes des Dayaks, coupeurs de têtes. Cette histoire est bien oubliée, mais les Anglais excentriques fascinent toujours et James Brooke est resté célèbre à Bornéo. L’anthropologue mène l’enquête (N.B. juil. 2000) avait été plus apprécié.
Un rajah blanc à Bornéo : la vie de Sir James Brooke
BARLEY Nigel