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De 1959 Ă nos jours, Fidel Castro sâest donnĂ© un lustre que sa gouvernance autocratique, ses Ă©checs, son vieillissement nâont pas dĂ©finitivement Ă©teint. Pierre Rigoulot, Ă©crivain politique (LâantiamĂ©ricanisme : critique dâun prĂȘt-Ă -penser rĂ©trograde et chauvin, N.B. mars 2004), analyse en dĂ©tail cette pĂ©riode oĂč le « lider maximo » se montre la figure de proue dâun socialisme sectaire, immuable, comparable Ă celui de la CorĂ©e du Nord ou de lâAlbanie. Les annĂ©es rayonnantes et le dĂ©clin de Cuba sont successivement examinĂ©s sur les plans intĂ©rieur (rares demi-succĂšs : santĂ©, Ă©ducation) et extĂ©rieur (interventions armĂ©es en AmĂ©rique latine et en Afrique).
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Lâaspect didactique de cette longue compilation, son cĂŽtĂ© rĂ©pĂ©titif, ses multiples citations alourdissent un texte qui se veut exhaustif. La vision romantique et lĂ©gendaire du « Che », la publicitĂ© convaincante de Castro, son rĂŽle particulier parmi les grandes puissances ont longtemps sĂ©duit intellectuels, journalistes, politiques, syndicats et maintiennent encore un sentiment nostalgique.